lundi 28 septembre 2009

Fruits de la passion

Elle me regarde de ses yeux amoureux plus doux que le miel, que j'ai envie de boire jusqu'à m'y noyer. Ses lèvres se dessinent sur sa peau, douce comme une pêche, plus rouge que la fraise. Sur celle-ci je me meurs de poser ma bouche, afin d'y goûter la volupté ultime. Et la pente de son cou dans laquelle tourbillonnent des milliers d'odeurs des plus appétissantes, auréolée de ses cheveux du plus soyeux des caramels... Comment ne pas y faire descendre ma langue, affamé que je suis? À mon grand contentement, j'observe sa poitrine qui s'annonce comme deux menus melons, ils prennent facilement place dans ma paume. L'entendre soupirer sous la caresse de ma main semble la meilleur des récompenses alors que je me perds dans la suave courbe de son ventre et dans les merveilles que cache le creux de ses reins.

Terres éternelles

En ces Terres éternelles, le temps semble s’arrêter, suspendu aux lèvres de l’étoile dorée. Oasis divin ou chacun s’abandonne à ses sens provoqués.

La rivière coule et bourdonne de plaisir, faisant jaillir des mousses de bonheur. Les rires enfantins sautillent sur les pierres qui parsèment son cours indompté.

Un peu plus haut est ouï le bruissement des feuilles qui doucement berce les cœurs troublés. Et le jour, sous ce cintre de feuillage ambré, la lumière filtre, caressant les visages de ses doigts satinés.

Absorber la volupté de l’air comme on respire dans les limpides nuages. Ces arômes qui partout sont transportés par la pure brise, ravivent les âmes desséchées.

Oh! Terres éternelles…

mercredi 23 septembre 2009

Mind Games

Every unspoken word
Suppressed inner colors
Your soul is crushed
Mine too is bruised
Quit it- whatever is left feels exhausted

I’m done with blaming
Please, stop avoiding
Once more, your gone
Right, say it now
Of course, as usual it is my only fault

It’s more than kindness
Loving your own flesh
‘know what I mean?
Is it that hard?
Don’t start it: you know I love you, it’s not too late

Blurried...

Harsh words to say you still care
Rude ways to show me your love
Do you even mean it?

I don’t know where to stand anymore

Consomption Superfétatoire

Quel vain amas de mémoires.
Les paroxysmes stérilisés,
Continuellement anesthésiés par le temps.

Superposées, ces images,
D’un blanc éclatant, aseptisé,
Semblable à ce vide nucléaire m’habitant.

L’impuissante inquiétude
Face au tragique absurde :
Des veines gicle l’abandon,
De la peau suinte l’aversion.

Le déchirement provoqué
Par la paralysie inévitable
Devant la désintégration imminente.

dimanche 20 septembre 2009

Un petit accent anglais

Time Undone

Roll away and don’t you stop
Escape from the grip of the killing clock
It has been undone – This time

Can you feel the wind on your face?
You never noticed it was there all this time
Let yourself be a kid again

Remember us lying on the grass
Our eyes exchanging colours with the World
Our minds sharing thoughts with the skies

Just think about what matters now
You and I, us and Him
When you are dying slowly
Know that the time is drowning you

Surf through the waves
The sea is timeless: you can walk on it

Marcus...

Il fait noir dehors et c’est l’hiver. Il neige un peu, comme dans les histoires, et la rue est totalement silencieuse, les moindres sons étant absorbés par la neige. Tout doucement, les flocons se déposent sur le trottoir; le sol en entier est recouvert d’une mince couche bleutée, pure.

Il se tient là, dans la partie sombre de l’immense pièce presque vide. Le sol de l’atelier est recouvert de vieux draps, usés par le temps et la vieille peinture sèche. Dans le coin de la chambre, éclairé seulement par le lampadaire à l’extérieur, sont placés le chevalet et la petite table de travail tachée sur laquelle sont posés de multiples tubes de couleurs et des vieux pinceaux de toutes dimensions.

Ses yeux bruns clairs, comme éclaircis par le miel, fixent avec attention l’imposante toile immaculée. Il la scrute, centimètre par centimètre, de haut en bas, dessinant les diagonales et traçant mentalement les contours de ce qui rendra bientôt vivant ce cadre inanimé. Ce n’est que lorsqu’il est mentalement prêt que l’homme s’avance lentement, sortant de la pénombre, se découvrant à la nuit, complètement nu. Son corps ruisselant et tendu reluit à l’éclat de la lumière. Il a chaud, très chaud, mais peu lui importe, il est bercé par l’ivresse de l’inspiration. Ses boucles sombres lui tombent sur les yeux et l’aveuglent presque, mais il n’a pas besoin de voir : il connaît déjà par cœur la façon dont les couleurs s’enchaîneront. Placé devant le chevalet, il effleure le tableau de ses doigts fiévreux, goûte sa texture. Rassuré par chaque fibre du textile, par sa fermeté, il sélectionne et prépare ses couleurs avec une application excessive, démesurée, absolument nécessaire.

C’est du premier coup de pinceau qu’il déchire le silence de cette tranquille nuit, tailladant la toile de ce bleu perçant, frais, mélancolique. Rapidement, la puissance du jaune et la chaleur du rouge entrent en collision pour s’emmêler au reste. Penché vers son trépied, l’artiste peint encore et délaisse ses outils pour plonger ses doigts dans les mixtures colorées, il use de son corps comme de l’outil ultime, comme du pinceau parfait. Sans s’annoncer, les couleurs fusent, raisonnent. De la plus aigue à la plus grave, toutes se rencontrent dans une cacophonie exaltante. Tel un chef d’orchestre, le peintre manipule les éléments, ajuste les nuances et les tracés de ce qui graduellement prend la forme de la vision originale.

Crispé, il danse autour de la peinture dans une valse électrique, il y danse, comme prisonnier de sa propre musique. Son torse et ses bras sont barbouillés par les couleurs chimiques qui accentuent son état de transe. Le lampadaire à l’extérieur découpe, grâce à sa douce lumière, chacun de ses muscles animés, nerveux. De temps à autres, l’homme danse jusqu’au fond de la pièce, d’où il observe son partenaire avec attention, seulement pour revenir rapidement le refaire tournoyer.

Comme la courbe du soleil qui brûle tranquillement la nuit, l’œuvre suit la courbe de la vie. Marcus observe de loin le fruit de son génie après y avoir étendu le dernier accent.

L’Est, illuminé, annonce la naissance d’une nouvelle musique, celle d’une histoire passionnée. Quand Marcus dépose son pinceau pour la dernière fois, il sait que l’équilibre est atteint.

Tout est parfait.

À la demande de Mr. Lessard...

Bonjour à tous,

Un petit mot pour vous accueillir sur mon tout nouveau et premier blog, créé à la demande de Monsieur Lessard. Très peu en connaîtront l'existence donc soyez reconnaissant, privilégiés que vous êtes.

Vous pourrez y lire mes créations (sans aucune prétention), et probablement autre chose aussi... c'est pas encore décidé, tout déprendra de ma motivation!

Sur ce, je vous laisse découvrir la première merveille de ce blog (sur la prochaine publication!).

Sincèrement,

Moi.